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Quatrième jour : vers Ouistreham
Je m’étais levé la nuit réveillé par les tintements dans les mats des drisses qui battaient au vent. Le port de plaisance de Courseulles est réputé pour ses deux bassins à flot. Il peut contenir jusqu’à 750 bateaux dans le bassin Joinville et le bassin Plaisance.
Nous nous mîmes en route après un solide petit déjeuner. La ville est très ancienne puisque dès le XIIe siècle, on recensait quelques foyers au lieu-
C’est maintenant une petite ville de plus de 4200 habitants. Cette population est quintuplée en période estivale. Cette activité touristique et commerciale a permis à la population d’augmenter régulièrement depuis 1936. ( en 1901, Courseulles comptait 1315 habitants).
Courseulles conserve deux autres activés qui ont évolué au cours des années :
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Au XIXe siècle, la région comptait déjà 1 200 dentellières qui travaillaient chez elles sur de petites pièces de dentelle aux fuseaux qui étaient ensuite rassemblées pour faire de grandes pièces comme des châles. Chaque dentellière suivait scrupuleusement le modèle qui lui était donné. En 1822, sous le second Empire, Georges Violard créa une manufacture de dentelle à Courseulles. Il contribua au développement de la dentelle et notamment inventa la dentelle de soie polychrome dont il déposa le brevet en 1897. L’entreprise dura jusqu’en 1922, les frères Robert ayant succédé à Georges Violard. Le succès de cette dentelle est dû en partie aux dessinateurs de dentelle, en premier lieu à Félix Aubert (1866-
Il subsistait de cette glorieuse période un musée de la dentelle : « Dans la maison particulière de Jean Le Délezir au 8, rue de la Cohorte, s’est tenu le musée de la Dentelle, aujourd’hui rarement visitable… »
Il restait de cette période opulente quelques riches villas du siècle dernier que se disputaient maintenant les fortunés de la capitale. Nous gagnâmes la « sempiternelle » place du 6 juin 1944 et retombâmes immédiatement dans l’atmopshère militaro-
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« Le char Bold, un char Sherman “Duplex Drive” amphibie appartenant au First Hussard Regiment, a été retiré de la mer en 1971 et constitue maintenant un des monuments canadiens de la Seconde Guerre mondiale à Courseulles-
Cet exploit a été raconté à l’écran: Storming Juno – A l’assaut de Juno est un film qui s’inspire des récits de vétérans canadiens et met en scène trois personnages : le caporal Dan Hartigan, largué au-
https://www.youtube.com/watch?v=sKwPZkg5EDk
Le char Juno faisait face à un élégant carrousel baptisé : Au paradis des enfants. Le manège était fermé en cette saison à cette heure matinale. Ce char un peu insolite sur cette place un rien bucolique m’inspirait une crainte que l’avenir de ces enfants ne soit un instant menacé.
Nous arrivâmes sur le front de mer que nous allions remonter vers l’Est. Il y avait là une setacade qui s’avançait sur aplage à marée basse et sur la digue un petit pavillon à délices dont la spécialité était la confection de croustillons, petite croûte de pain sucré dont était friands les enfants du siècle dernier. Courseulles tout comme les stations voisines de la Côte de Nacre s’enorgueillissait de ses cabines de bain. Elles s’étaient développées depuis le fin du XIXe siècle avec le développement des bains de mer. Non loin de là, à Saint-
Si Georges Brassens avait chanté Les amoureux des bancs publics, ici sur la digue, Courseulles les avait mis en scène en les dotant chacun d’un nom sur une plaque émaillée.
« Ils sont trente, tout le long de la digue : bancs des soupirs, des gourmands, des menteurs, du fou rire… Ils invitent les promeneurs à se prélasser, tout en essayant d’inventer une histoire, certaines plus faciles que d’autres à imaginer. Près de la piscine, le banc des amoureux remporte un joli succès avec son espace pour accrocher un cadenas et sceller symboliquement son amour. Mais juste à côté, se trouve le banc des larmes… Le banc de la folie est l’un des préférés des improvisateurs en tous genres. Il inspire une scénographie déjantée, loufoque, pour la plus grande joie des badauds qui en redemandent… » Source Ouest-
Poursuivant notre chemin sur la digue, nous constatâmes que Courseulles n’avait pas échappé à la bétonisation de son rivage à la fin des années soixante. D’hideux immeubles y avaient été érigés défigurant une partie du front de mer délimitant ainsi la frontière de ce qui était devenu l’inacceptable. Nous poursuivîmes vers un espace de dunes désormais préservées par cette vénérable institution que constituait le Conservatoire du Littoral, la meilleure idée du siècle.
Sur la plage, partis à l’aventure, un tribu d’enfants cavaliers chevauchaient vers l’Ouest en toute liberté. Un brume de mer diffusait une lumière bienfaisante …
Nous parvînmes alors devant une villa ancienne qui devait se trouver là bien avant la guerre. Nous étions parvenus à Bernières, devant la maison de Canadiens :
Il est à Bernières sur mer une maison tout simplement inscrite dans la mémoire collective, une grande villa édifiée à l'entrée de la plage. Étroitement liée au Débarquement, elle en est son véritable symbole. Cette villa, bien dans le style de l'architecture balnéaire néo-
6 juin, le Jour J Il est 7 heures 15, le Queen's Own Riffle of Canada débarque devant Bernières, avec pour mission de réduire la casemate de La Cassine. A 8 heures 05, ses hommes sont sur le rivage. L'état de la mer empêchant le débarquement de l'artillerie et du matériel lourd, ils subissent de très lourdes pertes. Plus d'une centaine de morts et de blessés. Néanmoins ils réduisent au silence la casemate de la Cassine, investissent l’Étrille et Les Goélands d'où ils délogent à la grenade plusieurs soldats allemands réfugiés dans les caves. Ceux-
Il était difficile d’imaginer sur cette plage apaisée, presque toute découverte à marée basse, où l’horizon de la mer se mélangeait dans la brume du ciel, toute la violence guerrière qui avait bien pu se déclencher ici, soixante-
Seul subsistait pour s’en souvenir une petite stèle à la mémoire de ces soldats, un simple bloc de granite au pied duquel on avait déposé une couronne de coquelicots rappelant le poème « In Flanders fields » de John Mac Crae
https://www.youtube.com/watch?v=cKoJvHcMLfc
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Mais une autre invasion plus naturelle, peut-
Il n’y avait plus que le bunker de la Cassine, là-
Poursuivant notre chemin nous passâmes devant une villa qui un instant retint notre attention. Sur le mur était rivé un panneau indicateur ancien composé de carreaux de céramique. Un panneau, frappé du sceau du Calvados l’ancienne Nationale 814 se poursuivait jusqu’à la grande ville de Caen, ville martyre du débarquement. Or cette villa, l’Avocette avait sa petite histoire. Elle servit de cadre à un célèbre film :« J'habite à Saint-
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Les combats engagés par les Canadiens pour la libération de Saint Aubin furent particulièrement violents :
« Durs combats pour le North Shore face au Widerstandnest 27 Le North Shore Regiment débarque le 6 juin à 8 heures entre Bernières-
Sources : Gold Juno Sword de Georges Bernage, Normandie 44 Magazine n°3, Juno Beach de Ken Ford
Nous poursuivions sur la digue de Saint Aubin en direction de Ouistreham. Si les combats avaient en partie dévasté les villas du front de mer, un certain nombre d’entre elles, bien restaurées donne un cachet particulier qui n’est pas sans rappeler le littoral de Cabourg, mieux conservé car épargné par les combats. En Normandie, il reste peu de traces de l’Art Nouveau. Les destructions ont été nombreuses lors de la Libération, et les propriétaires des villas Belle Epoque ont souvent opté pour le régionalisme architectural, très en vogue sur le littoral normand. Mais quelques pépites de ce mouvement artistique de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, qui s’appuie sur l’esthétique des lignes courbes, sont encore à découvrir: à Saint-
Beaucoup plus loin sur la plage un énorme bulldozer ramassait les tonnes d’algues qui s’étaient accumulées autour d’un brise-
Sur ce chemin, on traversait les époques. L’architecture du poste de secours et ses carreaux de faïence blanc digne du poste de commandement d’un navire hauturier avait du paraître futuriste lors de sa construction. L’horloge suspendue suspendu à la potence qui le couronnait le ramenait à son époque (1970 ‘ ?). Une plaque plus récente aposé sur un meur attira mon attention . Lors de sa réfection, on avait changé son nom :
« Le début de l’été a débuté agréablement par une cérémonie de baptême sous un magnifique temps ensoleillé le 29 juin puisque la municipalité a décidé de donner au poste de secours le nom de Louise Levionnois, une langrunaise courageuse qui a sauvé de la noyade plusieurs personnes au péril de sa vie » Source Mairie de Langrue
Le sauvetage en mer devait être une spécialité de la station car déjà bien avant l’existence de ce poste secours, un journal local d’avant-
Juillet 1926 -
Deux hommes voulurent se porter à sa rencontre dans une barque, mais l'alerte avait été donnée et l'on vit accourir d'un hôtel voisin une Jeunes anglaise, Miss Dickson, doctoresse en médecine. Courageusement, celle-
Autre temps, autre époque, que dire de la « Thalasso des trois Mondes » située un peu plus loin sur la digue et de quels mondes pouvait-
Etaient-
tb 5* :Excellente adresse, rapport qualité-
Ou nulle : De plus en plus décevant 2*. Habitués de cette thalasso nous sommes de plus en plus déçus. Un établissement bien situé en bord de mer ce qui permet de profiter de cette vue agréable et apaisante. Cependant en dehors de cet avantage et des bains japonais qui sont également appréciables le reste laisse à désirer…
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Des travaux au niveau de la piscine viennent d’être effectués (espérons qu’ils ne soient pas terminés). Pour autant la piscine en elle même n’a pas changée et au vue de la rouille présente à l’intérieur de la piscine un simple lavage ne semble pas non plus avoir été effectué. Le plafond reste du béton que l’établissement tente de cacher avec des voiles et une pendule cassée trône sur le sol... (il s’agit là pourtant de choses très simples à régler...) Le hammam que nous trouvions il y a encore peu de temps magnifique manque aujourd’hui énormément de propreté. Quant aux vestiaires qui n’ont pas bougés depuis quelques temps ils sont très peu pratiques : au choix, se déshabiller et rhabiller en public ou dans une des 2 seules cabines (qui ne sont pas éclairées et dans lesquelles on ne voit quasiment rien).
Enfin en dehors d’une personne à l’accueil le reste du personnel s’est montré peu agréable et accueillant. Finalement après avoir essayé les thalassos voisines je les conseille vivement pour un rapport qualité/prix largement supérieur (accès à 45 euros pour la journée complète contre 39 euros aux 3 mondes pour la demi journée). Dommage cette thalasso était auparavant si agréable…
Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-
Le monde du jeu est parfois bien obscur. Les exigences des actionnaires sont parfois cruelles. Un entrefilet paru dans le journal Ouest-
A se promener innocemment sur la digue, peut-
Tout comme dans le grand ouest américain, tout commença en Normandie par l’arrivée du chemin de fer. En 1858, il fallait entre trois et quatre heures pour gagner Caen depuis Paris. Le Luc sur Mer est la première station qui relia Caen à la Mer : Ce qui a activement contribué à l’essor de la station, après le Second Empire, fut l’arrivée du chemin de fer à Luc-
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« Le projet naquit en 1863, sous le nom de Ligne de chemin de fer de Caen à la mer », Partant de la gare Saint-
Une gare est construite sur la place dite aujourd’hui de l’Étoile. Elle deviendra, après la disparition du train, gare pour les autobus. Depuis, le bâtiment a été transformé en école municipale de musique et accueille même l’été, les renforts de gendarmerie. La population des touristes augmentant considérablement grâce au chemin de fer, l’occasion était belle de rénover le bord de mer. Ce fut d’abord, vers 1865, le prolongement de la digue quelques mètres à l’est de la descente de Quihot (Place du Petit-
La mer maintenant était haute et étale. On entendait tout juste le clapotis de la houle à peine perceptible sur le mur de la digue. Une affiche sur un panneau bleu renseignait l’événement d’une exposition consacrée à l’Himalaya organisée au Parc Expo de la métropole voisine. Etrange raccourci de nos deux passions: la mer et la montagne. Sur l’affiche, un alpiniste hissé sur un piton rocheux brandissait son piolet défiant la déesse Himal. Dans l’eau, un cormoran perché sur un poteau faisait sécher ses ailes. Plus loin deux pêcheurs à la ligne tentaient accroupis derrière le parapet de masquer leurs ombres à la vue des poissons imprudents qui s’aventuraient à frôler le mur…
L’ancien hôtel de la plage qui datait du siècle dernier vivait ses derniers jours. Il ne serait plus restauré malgré sa belle apparence. Rasé, on allait lui substituer une résidence ultra-
Tous ces logement serait équipés de connections wi-
Encore en 2019, la salle était active. Disparaîtrait-
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« Les trois cinémas où s’établira le festival en 2019 sont Le Drakkar (Luc-
Nous continuions sur la digue en direction de la dernière plage du débarquement, Sword Beach où débarquèrent 28000 anglais et … quelques français. Toute une série de jolies villas du siècle dernier jalonnaient notre parcours en bordure de mer.
Nous fûmes tout d’abord intrigué par un curieux chalet dont le auvent frontal était orné d’élégantes arabesques en bois peint. Le chalet Henri fut construit en 1889 pour la veuve de Joseph Bureau dit Henri, propriétaire à Paris. Il s'agit d'un pavillon de l'exposition universelle de 1889, d'après la tradition orale, déplacé sur la côte et agrandi des deux travées latérales au début du siècle.
Sur la Côte de Nacre, Lion-
Depuis le Second Empire, grâce à la mode des bains de mer, le Calvados connaissait une première vague de construction de villas. La côte normande devint petit à petit la préférée des parisiens et se transforma en « petite Amérique ». Les terrains sur les dunes en bord de mer devenaient propices aux constructions grâce aux plages agréables pour la baignade. A Hermanville-
Au début de la IIIe République, les constructions se poursuivirent dans le prolongement de celles de Lion-
Ensuite 2 maisons symétriques en pan de bois, construites la même année, fermèrent la Brèche et signalèrent la route menant au bourg.
Par la suite, les constructions ralentirent et se cantonnèrnt au front de mer et beaucoup d’estivants se trouvèrent déçus que Lion et Hermanville-
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Malgré le caractère bourgeois de ces stations, les villas ont été occupées par un certain nombre de célébrités. De grands architectes comme Hector Guimard, ont donc été sollicités pour la construction de villas simples, proches du cube et symétriques avec de grandes variétés de couleurs et matières tels que les galets et les coquillages.
Dés le Second Empire, les propriétaires désirèrent des villas plus pittoresques en utilisant d’autres matériaux tels que les briques. En 1882, l’introduction du faux pan de bois donne naissance au « style néo normand » et plusieurs villas de ce style furent construites à la Brèche d’Hermanville-
Nous étions parvenus à Sword Beach :
Sword Beach est le nom de code de la plage de débarquement allant de Saint-
L’armada rassemblée au large de Sword engage ses premiers tirs vers 5 h 00. Trois cuirassés, cinq croiseurs et douze destroyers commencent à bombarder la côte. Le premier drame intervient trente minutes plus tard lorsque le destroyer norvégien Svenner est coupé en deux par une torpille allemande. Touché au niveau de la chambre des machines, le Svenner sombre en quelques minutes. À son bord, 33 marins trouvent la mort, tandis que 185survivants peuvent être secourus.
Le premier monument célébrant Sword que nous rencontrâmes était le monument de la Marine norvégienne. Il est érigé à la mémoire des 1002 marins norvégiens qui avaient participé à l’opération Neptune le 6 juin 1944. Le monument, intitulé « le matelot », est l’oeuvre de l’artiste norvégien Per Palle Storm, il fut inauguré le 7 juin 2004 par sa Majesté le roi Harald V de Norvège. Près du monument, est exposées une ancre qui appartenait à la frégate norvégienne Svenner qui fut coulée par un torpilleur allemand au cours de l’opération Neptune le 6 juin 1944.
La première vague d’assaut s’élance à 7 h 20, avec la mise à terre des unités spéciales de la 79e division blindée britannique du général Percy Hobart chargées de dégager la plage. Les chars fléaux démineurs sont les premiers à toucher terre, suivis rapidement par les chars spéciaux du13th/18th Royal Hussars. Lorsque la 3e division d’infanterie débarque quelques minutes plus tard sur les plages de Sword, elle est ce jour-
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S’élançant sur les traces des chars démineurs de la 79ème division blindée, les premières troupes de la 3e division débarquent à partir de7 h 25 sur Queen Beach devant Colleville-
A Colleville Montgomery, nous trouvâmes le monument le plus original érigé à la mémoire du débarquement. J’avais déjà vu une statue sur le même thème. Il représentait un combattant écossais de la première guerre menant ses camarades à l’assaut au son d’un bagpipe près du champ de bataille de Longueval. Cette fois, l’histoire de joueur de cornemuse débarquant ce 6 juin sur la plage de Colleville nous était connue :
L'usage de la cornemuse pour les cérémonies militaires dans les régiments écossais reste d'actualité, mais son usage en plein combat semblait relever d'un passé révolu, lorsqu'en 1944, lors du débarquement de Normandie, lord Lovat demanda à son cornemuseux, le soldat Bill Millin de jouer pour encourager les soldats alors que les balles et la mitraille allemande pleuvaient lors du débarquement sur la plage d' Hermanville. Miraculeusement, le musicien survécut. Il semblerait qu'un mitrailleur allemand se soit abstenu de tirer, le prenant pour un fou. Un autre « fou », Jack Churchill, usa aussi de sa cornemuse pour galvaniser ses hommes lors du conflit.
Bill Millin est né le 14 juillet 1922 à Glasgow en Ecosse. Il n’a que 21 ans au moment du débarquement de Normandie, période à laquelle il sert en tant que soldat au sein de la 1st Special Service Brigade commandée par Simon Fraser, également connu sous le nom de Lord Lovat, quinzième du nom et vingt-
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Millin s’exécute et prend sa cornemuse sous son bras au moment d’emprunter la rampe de débarquement, face aux défenseurs allemands de la plage de Sword à La Brèche d’Hermanville.
Lovat lui demande d’interpréter les morceaux Hielan’ Laddie et The Road to the Isles. Alors que les troupes britanniques débarquent sous le feu nourri adverse, le son nasillard d’une cornemuse se mêle soudain aux bruits des explosions et des mitrailleuses. Pendant un instant, d’après le témoignage du caporal Maurice Chauvet du commando Kieffer débarquant sur la plage à cet instant précis, les Allemands cessent leurs tirs, hébétés d’assister à une telle scène. Bill Millin débarque sans encombre et la plage tombe aux mains des Alliés. Source https://www.dday-
Nous parvînmes enfin sur la plage de Riva Bella à Ouistreham, en fin d’après-
Nous étions près du but de note étape.
La ville de Ouistreham s’est construite autour d’un petit bourg qui était loin de la plage actuelle mais proche de la mer au niveau de l’estuaire. Les pêcheurs s’étaient installés de sorte que les marées arrivent au pied du village. Son nom « Ouistreham » s’est écrit différemment depuis lors et son origine a donné lieu à différentes interprétations. On peut retenir l’étymologie suivante : Ouistre-
Notre hébergement du soir serait original. Nous ferions halte au « Petit Château de la Redoute » :
En 1779, pour protéger l'embouchure de l'Orne des attaques anglaises, il fut décidé de construire trois redoutes selon les plans de Vauban, à Ouistreham, Colleville et Merville. Ces redoutes furent désarmées en 1816, celle d'Ouistreham fut vendue à un particulier qui la transforma en maison de maître. Des vestiges de la redoute sont encore visibles au « Petit Château de la Redoute » au 38 boulevard Boivin-
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Les propriétaires nous accueillir chaleureusement tout fiers de nous loger dans ce bâtiment chargé d’histoire. Ils se firent un devoir de nous éclairer sur l’histoire de la redoute de Ouistreham Riva-
Le 15 mars 1769, M. de Osseville, ingénieur en chef de la Ville et du Château de Caen, établit un mémoire très complet concernant la défense côtière de la Moyenne-
Concernant l’estuaire de l’Orne, l’ingénieur propoaite « une redoute à la Pointe de Merville, une à Ouistreham, pour croiser ses feux sur les passes de l’entrée de la rivière et une autre à Colleville pour défendre la passe qui entre dans la fosse de Colleville ».
La construction de ces trois redoutes fut entreprise en 1779 et les travaux achevés un an après. Comme le confirme la délivrance de l’ordonnance de 1200 livres autorisant Monsieur de Sérilly, trésorier général du département de la Guerre, à « délivrer » pour le 30 novembre 1780 « l’entier et parfait paiement des ouvrages de fortifications qui ont été faites en 1779, sur la côte de Caen pour construire à l’embouchure de la rivière Orne. »
A la fin du règne de Louis-
Très récemment nous apprîmes que ces hôtes charmants avaient cessé d’accueillir les randonneurs sur le Sentier des Douaniers :
Ouistreham, le 31 décembre 2019
Petit Château de la Redoute ferme ses chambres d'hôtes définitivement. Depuis 2009 nous avons pris un grand plaisir à vous accueillir et à vous faire découvrir notre belle région. De belles rencontres, des échanges, nous ont fait vivre des moments inoubliables. Que de bons et beaux souvenirs pour nous. Nous vous souhaitons de très joyeuses fêtes de fin d’année.
Un grand merci à tous.
Suzanne et Daniel
Nous ne les oublierons pas… Leur site http://chambres-